Quand Ségolène Royal balançait sur DSK (septembre 2000)

"On est là pour servir, et pas pour se servir" Ségolène Royal, 25 septembre 2000, à propos des démélés judiciaires de Dominique Strauss-Kahn.

(j'avais hébergé un court extrait sur Dailymotion mais il a été censuré, le reportage original a également mystérieusement disparu du site de l'INA, on peut cependant voir la phrase de Ségolène Royal à la fin de cet autre reportage)

Encore une archive disponible sur le site "Archives pour tous" de l'Ina. Je vous avais déjà retrouvé le coup d'éclat de Ségolène Royal en janvier 1995 (à l'époque elle voulait court-circuiter Lionel Jospin et Henri Emmanuelli, les deux candidats à la candidature socialiste d'alors).
Puisqu'arrivent les primaires du PS devant permettre de désigner le candidat socialiste d'aujourd'hui, il est intéressant de savoir ce que les candidats ont pu dire par le passé de ceux qui sont aujourd'hui leurs adversaires. Laissons Laurent Fabius de côté et intéressons-nous à Ségolène Royal et Dominique Strauss-Kahn.

Nous sommes en septembre 2000. Dominique Strauss-Kahn n'est plus ministre des Finances : il a démissionné en novembre 1999 suite à sa mise en cause dans des affaires judiciaires, et a été remplacé à ce poste par Christian Sautter puis par Laurent Fabius. Ségolène Royal est ministre déléguée à la Famille et à l'enfance. Déjà mis en cause dans l'affaire de la MNEF et accusé d'avoir bénéficié d'un emploi fictif d'Elf pour sa secrétaire, DSK est à nouveau dans la tourmente. Le 21 septembre 2000, Le Monde sort la fameuse "cassette Méry" chargeant clairement Chirac dans l'affaire des HLM de Paris. Le 25, l'Express révèle sur son site internet que DSK détiendrait l'original de la fameuse cassette Méry depuis l'été 98 (DSK expliquant ne l'avoir jamais regardée).

Le 25 septembre se déroulent les journées parlementaires du PS. Bien évidemment, les journalistes s'empressent de questionner les députés et les ministres socialistes sur la nouvelle casserole de Dominique Strauss-Kahn. Certains manient la langue de bois, d'autres se montrent impatients de se débarasser de celui qui ternit l'image du parti. C'est le cas de Royal.

Voici ce que la ministre déléguée Ségolène Royal déclare aux caméra, ce qui sera repris le soir dans le journal de 20h de France2 : "Quand on est élu aussi, on a une chance extraordinaire de pouvoir faire bouger les choses dans la société, régler les problèmes, on est au service. On est là pour servir, et pas pour se servir". En clair, Royal accuse DSK de s'être servi. Sauf qu'au final, la justice lavera DSK de tout soupçon.

Commentaires

  1. Pourquoi je voterai Ségolène le 16 novembre :

    http://hugues.blogs.com/commvat/2006/11/pourquoi_je_vot.html

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