Nazis durant les guerres, et catholiques entre elles…

C'est ainsi que Jacques Brel parlait des flamingants, les nationalistes flamands, dans sa chanson "Les F…"

C'est à quoi j'ai pensé quand j'ai découvert les propos de Bart de Wever, président de la N-VA, parti nationaliste flamand (indépendantiste) allié électoralement avec le CD&V d'Yves Leterme.

Il y a une semaine, Patrick Janssens, le bourgmestre (maire) d'Anvers a présenté des excuses au nom de sa ville, à la communauté juive, pour la collaboration de l'administration de la ville à la déportation de centaines de juifs en 1942.
De Wever, conseiller municipal d'Anvers, s'est empressé de qualifier ces excuses de "gratuites" et affirmant qu'elles "n'ont pour objectif que de combattre le Vlaams Belang", niant la réalité en affirmant que la ville n'a pas "organisé la déportation mais (…) fut elle-même une victime de l'occupation".
Pire encore : "si l'on doit commémorer la Shoah, l'on ne peut perdre de vue la situation des territoires palestiniens occupés où certains ont recours à des techniques qui me font penser à un passé noir, plutôt que de tirer les leçons du passé". Un classique de l'antisémitisme : ne pas pouvoir s'empêcher, à la moindre évocation de l'holocauste, de dériver sur la Palestine en comparant les Israéliens aux nazis…

Cette affaire m'a permis de découvrir d'autres choses à propos de De Wever, comme le fait qu'il avait assisté en mai dernier aux funérailles de Karel Dillen, le fondateur du Vlaams Blok (extrême-droite flamande) ; il y a croisé Jean-Marie Le Pen, et ce n'était pas la première fois.

Si De Wever s'efforce de présenter son parti comme du nationalisme soft, sans haine, ce dérapage alors qu'il participe aux négociations interminables de l'orange bleue (déjà 21 semaines de passées depuis les législatives) nous montre bien qu'il ne s'agit en fait que de la version "présentable" du Vlaams Belang.
En cela, il n'est pas acceptable qu'il participe à un gouvernement belge.

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Les fans de Bétancourt dérapent

Emmenez-moi - CHARLES AZNAVOUR

Nicolas Princen, suite