Quand on n'a pas d'arguments… (2)

Il est fréquent de tenter de disqualifier les attaques politiques en faisant passer l'adversaire pour un intolérant.

Parfois, cela vient de la personne visée elle-même, comme Ségolène Royal accusant ses adversaires de sexisme ou Rama Yade prétendant être attaquée par la gauche en raison de sa couleur de peau.

Le pire, c'est quand cela vient de la garde rapprochée, des porte-flingues…
Les sarkozystes vont particulièrement loin dans ce jeu.
Karoutchi, alors que Sarkozy chutait dans les sondages à cause du bling-bling et de Kadhafi, n'avait rien trouvé de mieux que de comparer le président à Jean Zay, ministre du Front populaire victime d'antisémitisme, assassiné pendant la guerre.

Luc Chatel, porte-parole du gouvernement, vient de faire particulièrement fort. Pressé de questions sur l'affaire Jean Sarkozy (l'auteur de chansons imposé par son père à la tête de la Défense (l'Epad) pour flinguer Devedjian), il a du mal à répondre.

Qu'on lui rappelle que le Dauphin n'a toujours pas sa licence à 23 ans, et il tente de vous faire passer pour un adversaire de l'emploi des jeunes et des non-diplômés. Argument également employé par Xavier Darcos, qui cite Pierre Bérogovoy et son CAP… en oubliant de préciser que celui-ci a du attendre 52 ans pour être directeur adjoint de GDF (en étant entré comme agent technico-commercial et en ayant gravi tous les échelons), 56 pour être ministre. Un parfait exemple de la méritocratie républicaine, tout le contraire de Jean Sarkozy, qui a droit à tout dès son plus jeune âge parce que son père est président.

Chatel finit par sérieusement déraper…
« On a vraiment le sentiment d'une chasse à l'homme. Tous ceux qui interviennent sur cette question, que veulent-ils ? Ils veulent interdire l'élection à un candidat de par son origine sociale, son nom, son faciès ? C'est ça la République ? Après son nom, son origine, sa jeunesse, je ne sais pas ce qu'on trouvera la prochaine fois, peut-être la race ou autre chose? Où va-t-on? »

En clair, si vous ne soutenez pas Jean Sarkozy, c'est que vous êtes anti-jeunes, donc intolérant, donc raciste. Quel raisonnement, monsieur le ministre…

Commentaires

  1. On est surpris de voir tous ces élites réagir en faveur de tel pratique et en se cachant derrière le fait que les citoyens critiques parce que ces le fils de Sarkozy pour approuver que ce jeune homme soit mis à la tête du plus grand quartier d'affaire d'Europe. Si c'était un jeune d'une famille lambda jamais il ne serait retenu par les même qui approuvent la venue du fils prodige. Tous des veaux ces technocrates.
    à bientôt

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