Valmy, fierté révolutionnaire

Dans l'article où je critiquais les propos d'un militant de la Confédération étudiante contre la nation, je disais entre autres :
La nation, c'est l'héritage de la Révolution Française. L'événement fondateur de la République que je chéris, c'est la bataille de Valmy, pour les valeurs des Lumières, aux cris de "Vive la nation" !

Il m'a répondu, une ridicule diatribe contre la nation ; je cite ici ce qu'il dit sur Valmy :
Alors qu’est ce que Valmy ? Une bataille pour la défense de la patrie, certes, mais où, au lieu de donner du pain au peuple, c’est de la poudre et des balles qui lui a été fourni afin de se faire tuer pour quelques mètres carrés de territoire… Des paysans, des petits artisans parisiens, des vagabonds : de la chair à canon aux ordres de la République et d’une Assemblée nationale et bourgeoise. En face ? Des Prussiens certes mais avant tout des paysans, des petits artisans du pays rhénan que Frédéric-Guillaume II envoie se faire tuer pour remettre un despote sur le trône. Tuer le peuple au lieu de le nourrir, est-ce de gauche ?

Après cela, se réclamer de Valmy lorsque nous sommes de gauche est une grave erreur politique. Laissons Valmy à l’extrême-droite. Nous avons la Commune, le Chemin des Dames, le 6 février 1934, le 17 octobre 1961, le 8 février 1962, Mai 68, etc.

C'est tout bonnement scandaleux d'écrire de telles choses. Si la France n'avait pas stoppé les Prussiens à Valmy, ils auraient marché sur Paris, et cela en aurait été fini de la Révolution, des Droits de l'Homme, de la liberté, de l'égalité, de la laïcité.

La victoire de Valmy, c'est la victoire de la Révolution sur la contre-révolution, de la liberté sur les régimes totalitaires.
C'est la naissance de la République.
Alors jamais je n'accepterai de laisser ce symbole fondateur de la République Française à l'extrême-droite qui a toujours été du côté de la collaboration avec l'ennemi totalitaire, et je félicite les militants de gauche qui s'y opposent.

Je suis républicain et révolutionnaire jusqu'au bout des ongles. Valmy, c'est la victoire de la révolution contre ceux qui voulaient rétablir le régime totalitaire, c'est la victoire de la République sur la monarchie.


Les Lumières, les révolutions de 1789, 1830 (qui inspira directement la révolution Belge la même année, menant à l'indépendance du pays), 1848, la Commune, la Résistance, mai 68, tous ces combats pour la liberté, La liberté guidant le peuple, me rendent fier de mon pays (une fierté évidemment pas aveugle).

Alors, oui, les batailles, cela fait toujours des morts, malheureusement. Mais il faut se battre pour défendre sa liberté.
J'aime les chants révolutionnaires qui exaltent ces combats, ces révoltes. Je vibre quand j'entends la Marseillaise, le Temps des Cerises, le Chant des Partisans, etc.
Et quand je vais au meeting de Ségolène Royal à Grenoble, je suis heureux de voir des membres du MJS arriver en chantant La Jeune Garde, et du fait que la musique qui clotûrait le meeting était Bella Ciao… La gauche n'oublie pas ses fondements.

Commentaires

  1. En tant que révolutionnaire, je ne comprend pas qu'on se revendique de faits qui ont existé il y a 200 ans ou moins, que ce soit la révolution, la commune ou le chemin des Dames. Laissons l'Histoire à l'Histoire et parlons de politique! Je ne crois pas ressembler d'un pouce aux révolutionnaires de 1792. C'est du passé, regardons l'avenir! Nous n'allons pas nous éterniser sur la victoire contre la monarchie. La république que tu chéris n'est pas celle de la révolution! Essaye de comprendre l'histoire d'abord! La mentalité de l'époque n'était pas la même. Par exemple, lors de la IIIeme république, l'antisémitisme n'était pas choquant. Les choses change. Oui, l'histoire de la révolution française est importante. Mais je trouve que c'est inutile de vouloir extrapoler politiquement avec. Cessons avec ce patriotisme propagandiste! Avoue que comme moi (qui suit en histoire je le rapelle) nous n'en connaissons pas assez sur la révolution...Tirons nos idéaux du présent, ou du moins du passé proche. Franchement, on s'en fout de la révolution. Sauf si c'est pour faire de l'histoire.

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  2. «J'aime les chants révolutionnaires qui exaltent ces combats, ces révoltes. Je vibre quand j'entends la Marseillaise, le Temps des Cerises, le Chant des Partisans, etc.», dit Vinz.

    Moi aussi, mais ce n'est quand même pas la même chose qui s'exprime dans ces différentes chansons. « Liberté égalité fraternité », je vibre aussi, mais il faut aussi admettre que la Révolution a passé le pouvoir de la «noblesse» à la «bourgeoisie» (avec les termes de l'époque). Et la fracture sociale s'est déplacée, mais est toujours là...
    Il ne suffit donc pas d'invoquer la Révolution (malgré toutes ses avancées) ni une République pure et fantasmée pour avoir davantage de progrès social aujourd'hui.
    En d'autres termes, être "républicain" même «pur et dur» ne suffit plus, depuis longtemps, pour être à gauche et dans le camp des salariés...

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  3. D'ailleurs, être républicain ne signifie pas plus républicain de 1793 que républicain romain.

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