Les langues régionales dans la Constitution ?

J'apprends que l'assemblée a voté la reconnaissance des langues régionales dans la Constitution.

Et oui, jusqu'ici, la France avait pu éviter la ratification de la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires, ce document qui donne des droits injustifiés aux langues régionales, justement parce que c'était incompatible avec la Constitution Française.

Ca y est, encore une fois, la France s'est couché devant l'Europe et son entreprise de déconstruction des nations. Avec la complicité de la plupart des politiques de gauche et de droite. Au premier rang de ceux qui veulent avoir la peau de la France jacobine, Marc Le Fur et François Bayrou...
Et oui, la seule chose sur laquelle nos parlementaires peuvent s'entendre, c'est l'atteinte à la nation.

Seul Mélenchon sauve l'honneur de la gauche, et d'une certaine idée de la France, unie.

Car, il faut le dire, j'en ai déjà parlé, le régionalisme linguistique n'est que le faux-nez de l'ethnicisme (on pourrait citer la collaboration pendant la seconde guerre mondiale des nationalistes bretons avec les nazis, ces derniers ayant imposé le breton unifié d'aujourd'hui).

Donner des droits indus aux langues régionales (c'est bien le but de la manœuvre), c'est faire le lit des nationalistes ethnicistes.

Commentaires

  1. Je viens juste ici rectifier certaines inepties :
    certes certains nationalistes bretons ont collaborés avec les nazis, mais n'oublions pas les maquisards de St Marcel sans qui des renforts allemands seraient parvenus en Normandie le 6 juin 1944.
    N'oublions pas non plus les FFI qui ont tenus les poches de Brest, Lorient et St Nazaire !
    Merci aussi d'honorer leur mémoire, à eux qui parlaient aussi le breton !

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  2. Post d'un simplisme extravagant...
    A la Mélanchon, quoi, tout théoriser dans des constructions intélectuelles qui amènent à justifier le pire...

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  3. Ah okay, je comprends mieux d'où me viennent ces bretonisants.

    http://ouiaubreton.com/spip.php?article4394

    Mais bref, la reconnaissance des langues régionales, c'est encore une victoire du communautarisme sous prétexte de reconnaître la diversité.

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  4. Très cher Vinz, vos propos sont toujours très intéressants, car ils dévoilent les paradoxes des nationalistes.
    Vous aimez vous rapporter à la constitution quand elle interdit les langues territoriales. Mais quand cette première mentionnera la réalité de ces langues, vous serez bien forcé de vous soumettre à la volonté de la "démocratie" et d'admettre qu'elles font partie du terreau national français.
    Ou alors vous dénoncerez cette constitution et vous serez exactement dans les propos des indépendantistes territoriaux pour les plus radicaux ou dans les pensées des simples citoyens qui considèrent que la démocratie est tout simplement l'application de la volonté générale là où elle s'exprime.

    Un cruel dilemme vous attend, j'ai hâte de lire vos réflexions à ce propos.

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  5. Très cher Vinz,

    pour faire suite à mon précédent commentaire, je pourrais rajouter que le dilemme est déjà commencé.

    En effet, lorsque vous dites "la France s'est couché devant l'Europe", respectez-vous la démocratie et le "marbre" des traités passé avec l'Union ?
    Ce sont pour le moins des propos que l'on pourrait qualifier d'ultra.

    De même, cette phrase est celle que vous dénoncez chez les autres nationalistes. A-t-elle plus de valeur que:
    - " la Bretagne s'est couchée devant la France"
    - " la Corse s'est couchée devant la France"
    - " l'Euskadi s'est couchée devant la France"

    etc.

    Vous me direz que ces entités territoriales n'ont pas d'existence juridique, mais à ce propos je vous renverrais à la constitution de 1958 qui mentionne dans son préambule:
    " En vertu de ces principes et de celui de la libre détermination des peuples, la République offre aux territoires d'Outre-Mer qui manifestent la volonté d'y adhérer des institutions nouvelles fondées sur l'idéal commun de liberté, d'égalité et de fraternité et conçues en vue de leur évolution démocratique."
    Ce qui montre deja que la France n'est pas "Une".
    Point confirmé par l'article 1:
    "La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale"

    De même, cette constitution, se référant dans son préambule à celui de 1946:
    "Fidèle à sa mission traditionnelle, la France entend conduire les peuples dont elle a pris la charge à la liberté de s'administrer eux-mêmes et de gérer démocratiquement leurs propres affaires ; ..."

    Ma foi, de mémoire d'humain, je n'ai pas encore assisté à une "liberté de s'administrer eux-mêmes et de gérer démocratiquement leurs propres affaires". Les Bretons attendent toujours le référendum sur la réunification de la Bretagne, interdit par un seul homme (préfet de son état) et nullement un "représentant" du peuple (article 3 de 1958).

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  6. Sur la Constitution :
    je ne pense pas qu'il y ait de paradoxe... la Constitution définit un cadre et là on a modifié le cadre. Evidemment qu'il faudra se soumettre au cadre modifié, c'est la base du droit.
    Ca ne m'empêche pas de penser que c'est une très grosse connerie d'avoir rajouté ceci.

    Sur l'Union Européenne :
    l'UE n'est pas démocratique (cf. le TCE refusé par les peuples et adopté presque sans changements), elle ne l'a jamais été.

    Pour faire court : la nation basée sur la langue, un signe ethnique, c'est la conception allemande. L'Europe des langues, c'est allemand. Et là, l'Europe impose (via la Charte des langues) à la France une conception allemande de la chose, qui va au contraire de la France (historiquement jacobine).

    Sur l'unité de la France :
    le préambule la France permet à d'autres peuples de s'associer avec elle… c'est d'ailleurs qqch qui intéresse pas mal les Belges francophones qui envisagent le rattachement à la France quand la Flandre aura pris son indépendance.

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  7. Et s'il s'agissait non pas d'abattre les nations et d'ouvrir la voie aux communautarismes (ô mon Dieu !), mais simplement d'être un peu plus ouvert et tolérant à la diversité des manières d'être Français...

    Une communauté nationale qui ne pense pouvoir exister que dans l'oppression des diversités qui la compose ne fait qu'exprimer son profond sentiment de faiblesse.

    Une communauté sûre d'elle même n'a rien à redouter de l'ouverture. Donc, non, la Patrie n'est pas en danger. C'est plutôt même le contraire... non ?

    Vinz, keep cool...

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  8. Diversité, diversité, ouverture.

    Moi je te réponds : identité nationale.

    La France est un pays historiquement multi-ethnique. Ce qui fait que la France est une nation, c'est la volonté de vivre ensemble, quelque soit notre ethnie (et notre couleur de peau, notre éventuelle religion, etc.), justement.

    La diversité, c'est un peu comme la dignité : un bon sentiment qui camoufle insidieusement un appui pour imposer ensuite des lois au nom de ce principe.

    Reconnaître une diversité linguistique (autant dire ethnique), c'est diviser la France.
    Chevènement avait bien raison quand il parlait du risque de balkanisation de la France que portait cette Charte Européenne

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  9. Vous vous rendez compte, quand même, "les langues régionales appartiennent à son patrimoine national".
    Qu'est-ce que ça fout dans une Constitution ? Les châteaux, les oeuvres d'arts, la Révolution française, Napoléon, De Gaulle, la Résistance, etc., tout ça fait partie du patrimoine de la France, est-ce qu'on va mettre ça dans une constitution ? Non.

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  10. A mon sens, le nationalisme est bien plus dangereux que le communautarisme. Et je ne plaide que pour une solution de compromis, de manière à ce que nous ayons tous plaisir à vivre ensemble, sans que certains soient tenus de renier leurs différences (moi, j'aime bien ça... être différent)... ;-)

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  11. Cher ami, savez-vous que la France est, au niveau des droits linguistiques, au même point que le Belarus du dictateur Loukachenko ? La France a de quoi se targuer d'être le pays des droits de l'homme en effet !! ^^

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  12. @tardif : pour moi, parmi les deux dangers, l'ethnicisme est plus grave que le nationalisme.
    Et les régionalismes sont, pour moi, essentiellement ethnicistes.

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  13. On dirait que vous confondez ethnie et nation.
    On connait votre définition de la nation: "un corps d'associés vivant sous une loi commune et représentés par la même législature".
    Mais quelle est votre définition d'ethnie?
    Selon le Robert: "Ensemble d'individus que rapprochent un certain nombre de caractères de civilisation: notamment la communauté de langue et de culture" - La notion "d'ethnie" s'oppose à celle de "race" et non à celle de "nation". Au contraire même, la définition de nation se rapproche de celle d'ethnie - quand la première s'assoie sur une adhésion pleine et entière de la deuxième.

    Votre vision anti-ethnique en lui opposant la nation s'appelle le colonialisme: une ethnie impose sa langue et sa culture à une deuxième.
    Je pense que le colonialisme est bien plus dangereux que le nationalisme ou l'ethnicisme.

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