La Belgique est-elle encore gouvernable ?
73 jours. Voilà déjà plus de dix semaines que les élections législatives ont eu lieu en Belgique. Et toujours pas de nouveau gouvernement (le précédent gouvernement de Verhofstadt, démissionnaire depuis le lendemain des législatives, assure encore l'intérim).
Pourquoi est-ce si compliqué de mettre en place un nouveau gouvernement ?
Les vainqueurs du scrutin ont été les démocrates du CD&V du côté flamand, et les libéraux du MR du côté francophone. Les assemblées belges étant élues à la proportionnelle, les coalitions sont nécessaires pour obtenir une majorité. La piste évoquée depuis quelques semaines est celle d'une coalition orange-bleue : les démocrates (CD&V flamand, et cdH francophone) et les libéraux (MR francophone et VLD flamand).
Généralement, ces négociations se passent assez rapidement. Mais cette fois-ci, il y a problème. Des litiges sur les points économiques, mais surtout sur les questions communautaires.
En Flandre, la parti de Leterme a dû son récent succès électoral aux promesses d'autonomie, et est allié au parti indépendantiste NVA (d'ailleurs, une majorité de flamands a voté pour des partis réclamant l'autonomie, voire l'indépendance, de leur région).
De l'autre côté de la frontière linguistique, les partis wallons représentés au Parlement défendent tous l'unité de la Belgique. De plus, l'une des principales composantes du MR (parti fort de Wallonie aux dernières élections, et donc partenaire de gouvernement incontournable pour Leterme) est le FDF (Front Démocratiques des Francophones), qu'on imagine guère céder facilement aux demandes flamandes.
La tâche de Leterme est donc de mettre d'accord des partis qui veulent éloigner le plus possible Wallonie et Flandre, et d'autres qui veulent les éloigner le moins possible.
Et ce qui complique encore les choses, c'est que pour les réformes les plus importantes, et notamment celles relatives aux compétences des différentes régions et communautés, la Constitution Belge exige une majorité aux deux tiers ; or l'"orange bleue" ne possède pas cette majorité, ce que rappelle Joëlle Milquet, la présidente du cdH, qui ne veut pas se lancer dans une telle aventure sans être sûr d'avoir des partenaires pour la réaliser (et on peut penser que certains refuseraient que l'appui les députés de l'extrême-droite flamande pour atteindre cette majorité-là).
Est-il encore possible de fonder un gouvernement assez solide pour résister aux négociations communautaires, qu'on attend comme assez rudes ? Et pourtant, la Belgique ne peut pas faire autrement : en cas de blocage au niveau fédéral, le parlement flamand pourrait alors décider de mener son avenir lui-même…
Pourquoi est-ce si compliqué de mettre en place un nouveau gouvernement ?
Les vainqueurs du scrutin ont été les démocrates du CD&V du côté flamand, et les libéraux du MR du côté francophone. Les assemblées belges étant élues à la proportionnelle, les coalitions sont nécessaires pour obtenir une majorité. La piste évoquée depuis quelques semaines est celle d'une coalition orange-bleue : les démocrates (CD&V flamand, et cdH francophone) et les libéraux (MR francophone et VLD flamand).
Généralement, ces négociations se passent assez rapidement. Mais cette fois-ci, il y a problème. Des litiges sur les points économiques, mais surtout sur les questions communautaires.
En Flandre, la parti de Leterme a dû son récent succès électoral aux promesses d'autonomie, et est allié au parti indépendantiste NVA (d'ailleurs, une majorité de flamands a voté pour des partis réclamant l'autonomie, voire l'indépendance, de leur région).
De l'autre côté de la frontière linguistique, les partis wallons représentés au Parlement défendent tous l'unité de la Belgique. De plus, l'une des principales composantes du MR (parti fort de Wallonie aux dernières élections, et donc partenaire de gouvernement incontournable pour Leterme) est le FDF (Front Démocratiques des Francophones), qu'on imagine guère céder facilement aux demandes flamandes.
La tâche de Leterme est donc de mettre d'accord des partis qui veulent éloigner le plus possible Wallonie et Flandre, et d'autres qui veulent les éloigner le moins possible.
Et ce qui complique encore les choses, c'est que pour les réformes les plus importantes, et notamment celles relatives aux compétences des différentes régions et communautés, la Constitution Belge exige une majorité aux deux tiers ; or l'"orange bleue" ne possède pas cette majorité, ce que rappelle Joëlle Milquet, la présidente du cdH, qui ne veut pas se lancer dans une telle aventure sans être sûr d'avoir des partenaires pour la réaliser (et on peut penser que certains refuseraient que l'appui les députés de l'extrême-droite flamande pour atteindre cette majorité-là).
Est-il encore possible de fonder un gouvernement assez solide pour résister aux négociations communautaires, qu'on attend comme assez rudes ? Et pourtant, la Belgique ne peut pas faire autrement : en cas de blocage au niveau fédéral, le parlement flamand pourrait alors décider de mener son avenir lui-même…
Des sources annoncent que Leterme renoncerait à sa tâche de formateur (le roi l'avait chargé de former un gouvernement).
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RépondreSupprimerPour/Contre l'unité de la belgique
www.lapetition.be