Fabius "candidat pour relancer et redresser la France"
Les présidentielles 2007 auront lieu dans moins d'un an.
Et puisque ce blog est un blog engagé, j'y ferais entendre ma voix.
J'avais déjà exposé en août dernier mon choix d'alors : entre Fabius et DSK, j'optais pour Fabius, parce qu'il incarne les valeurs républicaines et laïques auxquelles je crois.
Depuis, Ségolène Royal est arrivée. Femme dont j'apprécie les qualités morales assez conservatrices, mais dont je ne partage pas du tout l'inclinaison économique pour le blairisme.
Un moment, intoxiqué par les sondages très bons pour Royal et mauvais pour Fabius, je me suis dit "bien que je préfère Fabius, mieux vaut quand même gagner avec Royal que perdre avec Fabius".
Mais depuis, je me suis rappelé que les sondages faits un an avant une présidentielle ne veulent rien dire : en 1980, ils donnaient Rocard favori pour être le candidat socialiste face à Mitterrand, ce dernier étant censé se faire battre à plates coutures (environ 40%/60%) dans le cas d'un second tour Mitterrand/Giscard.
Autre exemple : alors que, début 2005, les sondages prévoyaient une très large victoire du "oui" au référendum sur le "Traité établissant une Constitution pour l'Europe", le "non" l'a finalement nettement emporté.
Que nous dit l'exemple historique ? Que celui qui proposait l'union de la gauche (Mitterrand) a battu celui qui proposait l'alliance avec le centre (Rocard).
Aujourd'hui, qui propose l'union de la gauche ? Fabius, qui, grâce à son engagement pour le "non", séduit en dehors du PS à la fois Chevènement et Bové.
Qui semble prêt à s'allier avec le centre ? Royal, dont certains soutiens importants (Dray, Collomb, et bientôt Kouchner) se montrent intéressés par les appels du pied de Bayrou.
Donc, aujourd'hui, non seulement je souhaite la désignation de Fabius comme candidat socialiste, mais j'y crois. Royal n'a pas de programme, elle s'essouflera très vite.
Les Français ne votent pas pour un programme, ils votent pour une stature forte (sinon, Chirac n'aurait jamais été élu). Royal ne l'a pas, Fabius l'a.
À lire sur le site de Laurent Fabius : "Je suis candidat pour relancer et redresser la France"
À écouter : le podcast de Laurent Fabius
Et puisque ce blog est un blog engagé, j'y ferais entendre ma voix.
J'avais déjà exposé en août dernier mon choix d'alors : entre Fabius et DSK, j'optais pour Fabius, parce qu'il incarne les valeurs républicaines et laïques auxquelles je crois.
Depuis, Ségolène Royal est arrivée. Femme dont j'apprécie les qualités morales assez conservatrices, mais dont je ne partage pas du tout l'inclinaison économique pour le blairisme.
Un moment, intoxiqué par les sondages très bons pour Royal et mauvais pour Fabius, je me suis dit "bien que je préfère Fabius, mieux vaut quand même gagner avec Royal que perdre avec Fabius".
Mais depuis, je me suis rappelé que les sondages faits un an avant une présidentielle ne veulent rien dire : en 1980, ils donnaient Rocard favori pour être le candidat socialiste face à Mitterrand, ce dernier étant censé se faire battre à plates coutures (environ 40%/60%) dans le cas d'un second tour Mitterrand/Giscard.
Autre exemple : alors que, début 2005, les sondages prévoyaient une très large victoire du "oui" au référendum sur le "Traité établissant une Constitution pour l'Europe", le "non" l'a finalement nettement emporté.
Que nous dit l'exemple historique ? Que celui qui proposait l'union de la gauche (Mitterrand) a battu celui qui proposait l'alliance avec le centre (Rocard).
Aujourd'hui, qui propose l'union de la gauche ? Fabius, qui, grâce à son engagement pour le "non", séduit en dehors du PS à la fois Chevènement et Bové.
Qui semble prêt à s'allier avec le centre ? Royal, dont certains soutiens importants (Dray, Collomb, et bientôt Kouchner) se montrent intéressés par les appels du pied de Bayrou.
Donc, aujourd'hui, non seulement je souhaite la désignation de Fabius comme candidat socialiste, mais j'y crois. Royal n'a pas de programme, elle s'essouflera très vite.
Les Français ne votent pas pour un programme, ils votent pour une stature forte (sinon, Chirac n'aurait jamais été élu). Royal ne l'a pas, Fabius l'a.
À lire sur le site de Laurent Fabius : "Je suis candidat pour relancer et redresser la France"
À écouter : le podcast de Laurent Fabius
"un second tour Mitterrand/Jospin."
RépondreSupprimerCa aurait été amusant...
Ooups... un second tour Mitterrand/Giscard, bien sûr, je corrige ça tout de suite ;)
RépondreSupprimerQuand à cet éventuel affrontement, c'eût été amusant, mais Mitterrand n'aurait fait qu'une bouchée de Jospin ;)
Fabius, berk ! J'ai assisté à son témoignage lors du procès des Écoutes de l'Élysée et je peux vous dire qu'il ne se prend pas pour de la merde. Tout son sentiment de supériorité transpire dans sa façon de parler, le ton, le regard et la voix. Dédaigneux personnage va !
RépondreSupprimerLe personnage n'est pas spécialement ma tasse de thé, mais je viens de lire son article dans "Le Monde" : "Relancer l'Union européenne" http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3232,36-774371,0.html
RépondreSupprimeret je suis 100% d'accord avec lui.
Alors je choisi Fabius
Fabius c'est dur à le suivre c'est la SFIO du double langage
RépondreSupprimerla fin justifie les moyens
le non respect du vote des militants
il faut faire un bilan de l'époque 1980 si on veut faire l'analogie Mitterand Rocard. L'un et l'autre avaient une dynamique (non incompatible entre elles). Fabius quelle dynamique, quelles alliances ?
La coincidence des non au référundum ne fonde pas une unité politique. Il faudrait au moins qu'un Bové emerge pour exprimer une capacité mais là que des confettis ou des calculs ...
De plus si Fabius, nouveau fédérateur socialiste gagnait combien de gens le suivraient dans une dynamique majoritaire ? C'est trop politicien.
Comment dire je suis pour le projet socialiste mais je n'accepte qu'une place celle de président, pas celle de ministre ?
Je ne vois pas quelle crédibilité pourrait avoir Fabius. DSK peut en avoir il a toujours été cohérent. Idem Jospin cohérent idéologiquement mais totalement incohérent dans son comportement ce qui le dessert fortement. Ségolène Royal a plus de cohérence, elle laisse plus le champ ouvert à un renouvellement de la politique. Même le NPS l'a compris. Avec Fabius, bonjour l'ossification groupusculaire du PS.
La politique c'est pas la doctrine, ni les arrangements de congrès.
C'est le mouvement des hommes et des femmes et c'est surtout à un moment donné un choix entre des voies possibles, il y en a une qui s'appelle Sarkozy, ça vous dit ?
Fabius est tout sauf dédaigneux, c’est un mythe, un lieu commun aussi faux qu’éculé. Parmi de multiples exemples de ma vie de militante, le dernier en date : il a été le seul à se rendre à l’Université d’automne de Sauvons La Recherche dans le Gers, il a apporté des réponses concrètes, sur le financement, la gouvernance, la survie des organismes de recherche etc…DSK et Ségo ont en revanche annulé au dernier moment. On m’a dit « ah oui mais à Vitrolles il y avait 3000 personnes pour Ségolène, quand même ».
RépondreSupprimerC’est vrai. Nous n’étions effectivement QUE 300 chercheurs et enseignant-chercheurs dans le Gers, avec pas mal d’étudiants et autres citoyens intéressés par ces questions. C’est vrai que l’avenir de l’enseignement supérieur et de la recherche n’est pas si important que ça après tout….ça concerne seulement l’avenir du pays.
Le mot d’excuse de Ségolène a été sifflé par l’assistance, qui comptait pourtant un grand nombre de ses adeptes dont beaucoup avaient fait plusieurs centaines de kilomètres…
Mais au-delà de cette anecdote de campagne, je crois VinZ que, comme tu le dis en début de blog, ce qui me convainc définitivement de choisir Fabius, c’est son idéal républicain, qui est des plus cohérents sur les années qui ont passé, c’est sa vision de l’école qui ne s’arrête pas à de la surveillance à la Ségo ou à la mise en concurrence des diplômes et des universités pronée par DSK., et c’est son désir sincère de casser la reproduction des élites et de démocratiser l’enseignement supérieur (mesures concrètes de politiques d’égalité en actes etc).
J’ai voté et milité pour le Oui à la constitution, j’ai été un peu surprise de la position de Fabius, mais je pense à présent sincèrement que sa position correspondait à une écoute des gens qui ne pensaient pas comme moi. On dira que c’est de la stratégie politicienne, que c’est par arrivisme, mais il me semble qu’essayer de réintégrer à un projet de société des gens qui ne croient plus en rien est un élément fondateur du socialisme. Si l’arrivisme c’est essayer de gagner en représentant tout le monde, et pas seulement les gens qui ont la vie facile, alors l’arrivisme est un devoir.
Donc, si Ségo est choisie, je la soutiendrai, mais certainement pas « avant » qu’elle ne le soit.
A propos de la recherche, c'est un sujet qui me concerne particulièrement, étant moi-même en doctorat.
RépondreSupprimerJe me souviens d'une discussion dans un café de Louvain, en Belgique, à l'occasion de la principale conférence francophone du domaine dans lequel je travaille. J'avais été assez surpris d'apprendre que Royal avait supprimé des bourses de recherche, depuis qu'elle était présidente de la région.
La recherche n'est clairement pas une priorité de Royal. Alors que Fabius a annoncé sa candidature à l'université d'automne de "Sauvons la Recherche". Ce n'est qu'un détail, mais ça a quand même de l'importance pour moi.
Vidéos des interventions de Fabius, mais aussi de Buffet, Bayrou, Besancenot, Voynet, Taubira etc... à l'Université d'automne de Sauvons la recherche ici:
RépondreSupprimerhttp://recherche-en-danger.apinc.org/article.php3?id_article=1452