La Flandre s'enfonce dans l'ethnicisme linguistique

Hallucinant.
Les flamands (belges néerlandophones) avaient déjà supprimé les panneaux en français, afin de perdre leurs compatriotes francophones.
Certaines communes flamandes de la périphérie de Bruxelles (et non des moindres, comme Zaventem, où se situe l'aéroport de Bruxelles) voulaient déjà réserver la vente des terrains communaux, voire même la location d'une salle communale, aux néerlandophones, ce qui émeut jusqu'à l'ONU.

Mais là, les flamingants ont passé encore un stade dans la débilité ethniciste.
À Liedekerke, dans le Brabant flamand (relisez, si besoin, mon BHV pour les nuls), il s'agit carrément de réserver les "plaines de jeux" de la ville aux enfants qui comprennent le néerlandais, officiellement pour des raisons de sécurité.
Tu parles français ? Vas jouer ailleurs !

L'unité belge n'est plus aujourd'hui qu'une vaste mascarade. Comment deux nations peuvent-elles encore cohabiter si l'une fait tout pour discrimner l'autre ?

Commentaires

  1. Mais c'est quoi une "plaine de jeux" ? S'il y des monos on est plus près du centre aéré communal que du jardin d'enfants, et les explications de la municipalité de Liedekerke sont cohérentes à défaut d'être convaincantes.
    La polémique est construite sur une analogie avec la ségrégation raciale et l'apartheid, utilisant l'enfance comme pile émotionnelle.
    Ce n'est pas de cela qu'il s'agit, bien que la méthode utilisée par les Flamands pour accéder à l'indépendance et forcer la main aux francophones — verrouillage linguistique — soit tout à fait pernicieuse.

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  2. D'accord avec all, il faut nuancer... il parait que la réglementation ne concerne que "certaines" activités encadrées par des moniteurs.

    Mais pour moi le scandale est ailleurs, plus grand. Alors que l'Europe s'est faite pour unir les peuples, pour que petit pas par petit pas, chacun se sente un peu aussi chez soi chez l'autre, un des pays fondateurs de ce projet souhaite aujourd'hui faire exactement l'inverse, classer les gens non par la couleur de leur peau ou leur religion, mais par la langue parlée.

    J'ai horreur des ségrégations, des exclusions, des rejets, des racismes. Au contraire je suis pour accepter les différences, celui qui accueil devenant plus riche de ce qu'il reçoit, sans renier sa culture. En un an la partie flamande de la Belgique a su se donner une image détestable et semble s'enfoncer, par la volonté de quelques élus j'ose le croire, dans le fanatisme...

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  3. @all : d'après l'article du Soir, il n'y a pas a priori pas de problème au niveau des animateurs, formés pour interagir autrement que par la langue.
    C'est une décision purement politique...
    Qu'il faille parler néerlandais pour être citoyen flamand, c'est normal. Que cela soit obligatoire pour (selon les communes) acheter un terrain communal, louer une salle de réunion, ou même jouer avec les autres enfants, c'est tout à fait anormal.


    @vonric : le problème, c'est que le nationalisme flamand ne s'est pas construit sur la défense de valeurs communes, mais sur le rejet des élites francophones et fransquillones qui les dominaient (ce qui a conduit à la francisation de Bruxelles), et agissent aujourd'hui par vengeance...
    D'où le fait que les mesures discriminatoires contre les francophones sont plus ou moins cautionnées par la population.

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  4. C'est tout simplement raciste.
    C'est vraiment honteux de la part des Flamands...

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