La question raciale dans la présidentielle américaine
J'ai toujours été agacé d'entendre Ségolène Royal (qui a bien des qualités par ailleurs) et ses supporters crier au machisme à la moindre critique, effectuant le plus souvent de mauvais procès d'intentions.
Je ressens la même chose avec les supporters d'Obama qui crient un peu trop souvent au racisme.
Et cela se retrouve encore plus dans les medias français (ou belges) qui, comme le dit Autheuil, sont à sens unique pour Obama.
J'en ai été assez frappé de la manière lors de l'épisode du fouettage. McCain, filmé (mais sans trop y faire attention) motive quelques supporters en leur promettant d'écraser Obama dans le débat qui aura lieu quelques jours plus tard, en leur disant "After I whip his you know what in this debate, we're going to be going out 24/7", ce qui peut se traduire par "Quand je lui aurais botté son… vous savez quoi… dans ce débat, on va devoir être sur le pont 24h sur 24, 7 jours sur 7".
Mais nos médias ont traduit cette expression mot-à-mot, et ont travaillé par associations d'idées : fouetter le derrière donc fouet donc esclavage.
Ils se sont empressés de voir du racisme là où il n'y en avait pas, alors même qu'ils ont été relativement silencieux quand McCain a réellement dérapé (à une militante républicaine qui expliquait ne pas faire confiance à Obama parce que "c'est un arabe", il avait répondu très maladroitement "non madame, c'est un homme issu d'une famille décente")
Le meilleur exemple de cette fixation des médias français sur la question raciale est sans doute ce reportage de France 3 relevé par Arrêt Sur Images : on n'a pas trouvé de racistes caricaturaux anti-Obama ? Ce n'est pas grave, il suffit d'interviewer de pauvres rednecks pro-McCain et de dire que c'est la couleur de peau d'Obama qui leur pose problème (alors même qu'ils disent le contraire).
Pourquoi une telle fixation pour cette question de couleur de peau dans nos médias ? Sans doute pour culpabiliser la France, la présenter comme raciste, comme ils aiment à la faire : vous voyez, même les américains élisent un président noir, alors que la France ne l'a jamais fait.
Mais, disons les choses clairement.
Pourquoi y a-t-il plus de politiciens noirs aux États-Unis qu'en France ? Parce qu'il y a 15% de noirs aux États-Unis contre 3% en France (où il s'agit, en plus, d'une immigration récente).
Et pourquoi y a-t-il beaucoup plus de noirs aux États-Unis qu'en France ? Parce que les États-Unis ont fait venir des millions d'esclaves pour construire le pays, alors que la France n'a jamais utilisé l'esclavage sur son propre territoire (seulement dans ses colonies).
Quand les américains utilisaient les noirs comme esclaves dans leurs plantations, le général Dumas (le père d'Alexandre Dumas) était un héros de l'armée révolutionnaire française, participant notamment à la grande campagne égyptienne de Napoléon.
Quand les États-Unis étaient encore ségrégationnistes, avant même les combats de Rosa Parks, Martin Luther King, etc., Gaston Monnerville était président de la chambre haute du Parlement français (Conseil de la République -sous la IVème République- puis Sénat -sous la Vème-), de 1947 à 1968 !
C'est cela, la nation française.
La France a toujours bien mieux traité ses citoyens de couleur que le font les États-Unis, et la victoire d'Obama n'est que l'arbre qui cache la forêt.
Ils ont créé une élite noire, mais ont laissé sur le carreau tous les autres.
Je ressens la même chose avec les supporters d'Obama qui crient un peu trop souvent au racisme.
Et cela se retrouve encore plus dans les medias français (ou belges) qui, comme le dit Autheuil, sont à sens unique pour Obama.
J'en ai été assez frappé de la manière lors de l'épisode du fouettage. McCain, filmé (mais sans trop y faire attention) motive quelques supporters en leur promettant d'écraser Obama dans le débat qui aura lieu quelques jours plus tard, en leur disant "After I whip his you know what in this debate, we're going to be going out 24/7", ce qui peut se traduire par "Quand je lui aurais botté son… vous savez quoi… dans ce débat, on va devoir être sur le pont 24h sur 24, 7 jours sur 7".
Mais nos médias ont traduit cette expression mot-à-mot, et ont travaillé par associations d'idées : fouetter le derrière donc fouet donc esclavage.
Ils se sont empressés de voir du racisme là où il n'y en avait pas, alors même qu'ils ont été relativement silencieux quand McCain a réellement dérapé (à une militante républicaine qui expliquait ne pas faire confiance à Obama parce que "c'est un arabe", il avait répondu très maladroitement "non madame, c'est un homme issu d'une famille décente")
Le meilleur exemple de cette fixation des médias français sur la question raciale est sans doute ce reportage de France 3 relevé par Arrêt Sur Images : on n'a pas trouvé de racistes caricaturaux anti-Obama ? Ce n'est pas grave, il suffit d'interviewer de pauvres rednecks pro-McCain et de dire que c'est la couleur de peau d'Obama qui leur pose problème (alors même qu'ils disent le contraire).
Pourquoi une telle fixation pour cette question de couleur de peau dans nos médias ? Sans doute pour culpabiliser la France, la présenter comme raciste, comme ils aiment à la faire : vous voyez, même les américains élisent un président noir, alors que la France ne l'a jamais fait.
Mais, disons les choses clairement.
Pourquoi y a-t-il plus de politiciens noirs aux États-Unis qu'en France ? Parce qu'il y a 15% de noirs aux États-Unis contre 3% en France (où il s'agit, en plus, d'une immigration récente).
Et pourquoi y a-t-il beaucoup plus de noirs aux États-Unis qu'en France ? Parce que les États-Unis ont fait venir des millions d'esclaves pour construire le pays, alors que la France n'a jamais utilisé l'esclavage sur son propre territoire (seulement dans ses colonies).
Quand les américains utilisaient les noirs comme esclaves dans leurs plantations, le général Dumas (le père d'Alexandre Dumas) était un héros de l'armée révolutionnaire française, participant notamment à la grande campagne égyptienne de Napoléon.
Quand les États-Unis étaient encore ségrégationnistes, avant même les combats de Rosa Parks, Martin Luther King, etc., Gaston Monnerville était président de la chambre haute du Parlement français (Conseil de la République -sous la IVème République- puis Sénat -sous la Vème-), de 1947 à 1968 !
C'est cela, la nation française.
La France a toujours bien mieux traité ses citoyens de couleur que le font les États-Unis, et la victoire d'Obama n'est que l'arbre qui cache la forêt.
Ils ont créé une élite noire, mais ont laissé sur le carreau tous les autres.
Très juste. De plus aux EU aujourd'hui certains dénoncent le fait que la mise en avant de la question raciale masque la question sociale qui constitue le plus grand fossé entre américains.
RépondreSupprimerVoir là : http://polluxe.wordpress.com/2008/11/27/le-dernier-tabou/