La Flandre, la nation des schtroumpfs nationalistes

Dans « Schtroumpf Vert et Vert Schtroumpf » (1973), le dessinateur belge Peyo présentait l'affrontement entre les Schtroumpfs du Nord (qui parlent de « tire-bouschtroumpf ») et ceux du Sud (qui disent « schtroumpfe-bouchon »). Cette querelle linguistique était une métaphore à peine voilée des tensions existant entre flamands (néerlandophones) et wallons (francophones) depuis des décennies. Si, dans la bande dessinée, tout finit par s'arranger, ce ne sera pas le cas dans la vraie Belgique. Pour les élections du dimanche 13 juin, les sondages promettent en effet, pour la première fois en Flandre, la victoire (large) d'un parti séparatiste : la N-VA. Comment en est-on arrivé là ? À l'origine : une rancœur flamande La forte volonté flamande d'autonomie, voire d'indépendance, prend sa source aux débuts de la Belgique. Quand celle-ci accède à son indépendance en 1830, le pouvoir est contrôlé par l'élite francophone (la Wallonie est alors, grâce à l'essor...