À quoi Rama Yade sert-elle ?

J'ai vu Rama Yade dans On n'est pas couché samedi soir.

Alors, oui, elle est marrante, elle tchatche bien, elle est jolie. Et elle est franchement consensuelle. Pas étonnant qu'elle figure dans les sommets des classements de popularité des politiques.

Mais quelque chose m'a frappé dans son discours "politique" : un ministre d'un gouvernement socialiste n'aurait qu'à y remplacer Sarkozy par Royal, et cela collerait parfaitement.
Pourquoi ? Tout d'abord parce qu'elle fait surtout de la communication, et développe très peu d'idées.
Et puis parce que les rares opinions qu'elle développe ne sont pas segmentantes : elle parait ne pas vraiment assumer le débat sur l'identité nationale ou la politique sécuritaire.

J'ai du mal avec le centrisme mou. J'aime les débats d'idées, entre de vraies positions de gauche, et de vraies positions de droite.
Qu'un ministre de droite (n'ayant rien à voir avec l'ouverture) n'expose pas d'opinions de droite, cela me trouble. Pourquoi l'a-t-on mise là, alors ?

Rama Yade plait à la gauche. Il y a quelques mois, Michèle Sabban, vice-présidente socialiste de la région Île-de-France, rêvait même de la débaucher, en affirmant être « convaincue que c'est une femme de gauche » par « ses discours et les valeurs qu'elle défend ».
Mais être populaire ne sert à rien. Jospin était bien plus populaire que Chirac, en 2002. Les aventures électorales de Bernard Kouchner, longtemps l'homme politique français le plus populaire, furent des échecs cuisants. Sans surprise, l'implication de Rama Yade dans la liste UMP aux élections régionales n'a permis aucune poussée.

On sait déjà que les ministres ne servent actuellement à rien : tout est décidé à l'Élysée entre Sarkozy et ses conseillers. Plus encore qu'un autre, Rama Yade semble n'être là que pour faire joli. Pour faire passer plus facilement la pilule néolibérale, le manque total de stratégie… le mur dans lequel ils nous emmènent.

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